Manifestation à 14h00 à Guilherand-Granges (Medef).
Voir le tract ci-joint, à diffuser sans modération !
Ceux qui pieusement...
Ceux qui copieusement...
Ceux qui tricolorent
Ceux qui croient
Ceux qui croient croire
Ceux qui croa-croa
Ceux qui ont des plumes
Ceux qui majusculent
Ceux qui chantent en mesure
Ceux qui brossent à reluire
Ceux qui sont chauves à l’intérieur de la tête
Ceux qui debout les morts
Ceux qui baïonnette... on
Ceux qui mamellent de la France
Ceux qui courent, volent et nous vengent, tous ceux-là, et beaucoup d’autres entraient fièrement à l’Élysée en faisant craquer les graviers, tous ceux-là se bousculaient, se dépêchaient, car il y avait un grand dîner de têtes et chacun s’était fait celle qu’il voulait.
Et l’on en a vu, des têtes de circonstances, lors de hommages à ceux qui ont été assassinés par le terrorisme politique de fanatiques instrumentalisant les religions :
Des têtes à vouloir être sur la photo
Des têtes à ne jamais lire Charlie-Hebdo
Des têtes à verser des larmes de crocodiles sur la presse d’opinion
Des têtes d’union nationale à faire front national contre le terrorisme...
Heureusement, la foule de ceux qui ne s’étaient pas composé une tête de circonstances a réchauffé les militants que nous sommes : la récupération politique devient difficile quand tant de concitoyens se lèvent pour défendre la laïcité et la liberté. A nous de faire vivre longtemps cet élan ! A nous de ne pas nous censurer dans notre combat quotidien ! Affirmons haut et fort que nous refusons les instrumentalisations sécuritaires, que nous refusons les diktats de ceux qui voudraient au nom de l’union sacrée faire taire toute conflictualité sociale ! Cessons de baptiser notre vin ! Reprenons le combat politique de la laïcité que nous avons un peu déserté et continuons à critiquer les religions pour ce qu’elles sont : des illusions génératrices de dérives et de sectarisme.
Selon les mots d’Henri Pena-Ruiz, « si nous voulons être Charlie, vraiment, nous devons bannir toute tentation de transiger sous quelque prétexte que ce soit avec les principes de notre République. Des principes conquis dans le sang et les larmes, à rebours de traditions rétrogrades qui n’épargnèrent aucune culture, aucune région du monde. Liberté, égalité, fraternité. Et laïcité, plus que jamais ».
JL Mollard et bien sûr Jacques Prévert parodié.